
- Congrès 2025
C’est quand les travailleuses et les travailleurs réalisent ce qu’ils ont en commun que le mouvement syndical devient réellement populaire.
Pour François Fillion-Girard du Syndicat des employé-es du Cégep du Vieux Montréal–CSN, la négociation de la convention collective est un point de départ, mais il faut maintenir la mobilisation pour construire une culture de lutte pérenne.
Après la négociation (victorieuse, on l’espère), le syndicaliste recommande de faire un bilan des discussions et de commencer à se projeter vers l’avenir. L’objectif proposé est de politiser les membres et d’enraciner dans leur réalité les enjeux sociaux. « Pour y arriver, on doit politiser les enjeux locaux et ramener ceux du deuxième front au niveau local », soutient-il. Comment est-ce que l’austérité se vit dans un milieu de travail ? Et la lutte pour la Palestine ? Il s’agit donc de rendre tangibles et concrets certains enjeux qui peuvent parfois sembler lointains.
« On a aussi organisé une manifestation dans les couloirs du cégep, explique François Filion-Girard. L’idée était de rapprocher le syndicat des usagers, les élèves dans le cas des cégeps, et développer une solidarité entre les groupes. »
Éducation populaire et enracinement
Pierre Olivier Parent, responsable du comité environnement du Conseil central du Montréal métropolitain, a contribué à organiser la Saison des luttes à l’automne 20245. Un exemple récent d’éducation populaire menée par le conseil central. L’objectif de l’initiative ? Mieux comprendre et mieux combattre les inégalités générées par le capitalisme.
On a commencé par tenir une journée complète de réflexion sur le capitalisme et les mouvements sociaux, en s’assurant de pouvoir payer des libérations syndicales pour que toutes et tous aient les moyens de participer. La réflexion s’est poursuivie avec la projection du film Petites mains, pour créer des moments de solidarité, qu’on ne peut pas toujours générer en assemblée. Ensuite, un 5 à 7 qui nous a permis de passer des abstractions plus théoriques étudiées dans les premiers événements, pour faire des liens avec les luttes de la CSN ou d’autres centrales syndicales.
Vous avez peut-être entendu parler du clou de cette série d’événements : le Gala des luttes, où des lutteurs ont littéralement endossé des batailles sociales avant de combattre sous les acclamations du public. « Célébrer nos luttes, c’est crucial et ça nous permet de d’aller plus loin », conclut Pierre Olivier Parent.