Jour 2 du congrès.

Les grandes orientations de notre congrès :  

En ouverture de la seconde journée du congrès, Dominique Daigneault et Ariane Carmel-Pelosse ont présenté le texte d’orientation.

Panel sur le capitalisme, les inégalités sociales et la montée de la droite  

Le syndicalisme peut être un outil central pour freiner la montée de la droite et pour bâtir une société qui s’éloigne du capitalisme. C’est la conclusion qui se dégage des propositions de Julia Posca, chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) et de Chacha Enriquez, du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM–CSN.   

Le constat, qui ressort d’abord de la présentation, c’est que l’économie capitaliste repose sur l’exploitation du travail et de la nature. Ce système impose un rapport de force déséquilibré entre ceux qui vendent leur force de travail et ceux qui l’achètent. Si ces inégalités sociales ont diminué au cours du 20e siècle, elles se sont accrues de notre vivant. En 2022, le 1 % accaparait 10 % de l’ensemble des revenus, en 1982, cet accaparement atteignait 5 %.  

Pour Julia Posca, afin d’éviter de sombrer devant la montée de l’extrême droite, il faut créer de nouvelles institutions qui veillent à augmenter la qualité de vie et qui encadrent de manière beaucoup plus stricte les entreprises privées. Il faudrait également démocratiser davantage l’économie.  

La panéliste explique que le milieu syndical peut être un pionnier pour mettre de l’avant des propositions radicales et les rendre accessibles à plus large échelle. Les relations de travail sont centrales dans la création d’une société où les travailleuses et travailleurs ont plus de pouvoir, mais le deuxième front peut aussi proposer une nouvelle vision solidaire à notre société. 

Résistances de la diversité sexuelle et de genre 

De son côté, Chacha Enriquez a abordé le ressac anti-LGBTQ+ que nous connaissons, mais aussi comment y résister, parce que la diversité sexuelle a toujours existé et existera toujours.  

Iel dénonce l’utilisation de la stratégie du choc, utilisée par les forces de droite et d’extrême droite pour sidérer les masses et les empêcher de réagir. On détourne ainsi l’attention des problèmes réels pour que les enjeux de fonds soient oubliés. Pendant ce temps, les lois réactionnaires comme le PL89 se succèdent. 

Depuis quarante ans, le démantèlement du filet social pave la voie à la montée du fascisme à de nombreux endroits en Occident. Le panéliste invite à ne pas supporter l’intolérance et à rester vigilants. 

Pour contrer la montée de la droite, Chacha Enriquez espère un projet politique qui met de l’avant les valeurs sociales et environnementales, de même que la liberté sexuelle et de genre. À cet égard, le mouvement syndical peut jouer un rôle moteur dans la construction de solidarités entre les communautés et ainsi mettre le fascisme hors la loi.