Jour 2 du congrès: la suite!

Le congrès du Conseil central du Montréal métropolitain peut compter sur deux invités internationaux de marque : Carl Rosen, président du syndicat de l’United Electrical (UE), Radio and Machine Workers of America, des États-Unis et Lenin González du Frente Autentico del Trabajo mexicain. 

Face à la montée mondiale de la droite, les travailleuses et les travailleurs doivent faire front commun. C’est le constat qui se dessine pendant la présentation des deux présidents. 

Trump : une menace pour la classe ouvrière 

Pour Carl Rosen, les attaques du président étasunien se font autant sur le front économique que sur celui de la mobilisation, affectant la capacité des travailleuses et des travailleurs à se mobiliser. Mais tout n’est pas noir. « Les attaques directes contre le bien-être économique de la classe ouvrière ont suscité un mécontentement généralisé aux États-Unis, qui s’est traduit par des confrontations lors des assemblées publiques du Congrès, par un nombre record d’appels aux bureaux du Congrès et par des mobilisations de masse dans les rues », explique M. Rosen. Cette riposte est porteuse d’espoir pour le président syndical. 

Les employé-es fédéraux et le personnel de la poste offrent également des exemples de mobilisation et de coordination pour résister aux suppressions de postes. De leur côté, les syndicats représentant les travailleuses et travailleurs de l’éducation postsecondaire ont également coordonné plusieurs journées nationales de mobilisation contre les compressions dans le réseau de l’éducation. 

Si les travailleuses et les travailleurs se retrouvent forcés de résister de cette manière, c’est entre autres à cause de l’échec du Parti démocrate à offrir une option politique satisfaisante aux Américains. Ainsi, M. Rosen incite les syndicats à conserver leur indépendance politique.  

« Les syndicats doivent formuler leurs propositions politiques en fonction des besoins de leurs membres et non des priorités des partis politiques », conclut-il.  

De l’importance de la solidarité internationale 

De son côté, M. González insiste sur les apprentissages acquis grâce aux expériences historiques de solidarité internationale, notamment celles du mouvement syndical nord-américain contre le libre marché. Au Mexique, les liens de solidarité avaient alors eu un impact durable sur le mouvement syndical, et ce, grâce aux réseaux de mobilisation et de partage de connaissance auxquels le Conseil central du Montréal métropolitain avait participé. 

Lorsque le président de droite Felipe Calderón avait tenté d’attaquer frontalement les syndicats, c’est notamment la pression internationale qui l’avait fait reculer. Confrontés à la montée actuelle de la droite, nous devons donc tirer profit des leçons du passé. 

L’éducation est au cœur des solutions à la crise. D’un côté, les syndicats doivent former les travailleuses et les travailleurs au sujet de leurs droits. Mais les syndicats ont aussi un rôle d’éducation politique à jouer pour contrer les impacts négatifs de la droite sur la classe ouvrière.