
- Congrès 2025
L’état de santé de nos syndicats, une priorité en matière de syndicalisation
Responsable de la syndicalisation au comité exécutif de la CSN, David Bergeron-Cyr était présent au congrès du Conseil central du Montréal métropolitain cet après-midi. Le vice-président de la CSN, accompagné de Marc-André Beauchamp-Diotte du Service de la syndicalisation et de Félix Trudeau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval, s’est adressé aux congressistes afin de parler des gains que la CSN a faits dans les dernières années.
« La syndicalisation permet de faire passer les gens de simples personnes insatisfaites à des personnes prêtes à s’organiser pour gagner, explique Félix Trudeau. En se syndiquant, les travailleuses et les travailleurs prennent du pouvoir sur leur quotidien et ce changement de perspective est puissant », ajoute le président du syndicat du premier entrepôt Amazon syndiqué au Canada.
Des risques qui menacent la santé des syndicats
Si, règle générale, la santé de nos syndicats se porte très bien, le contexte sociopolitique qui prévaut en Amérique du Nord demeure inquiétant. Les menaces aux droits démocratiques, la crise des médias et la montée de la désinformation, ainsi que les pressions antisyndicales croissantes ont de quoi inquiéter.
Et pas besoin d’aller au sud de la frontière : les attaques d’Amazon contre les droits syndicaux, tout comme les attaques du projet de loi 89 du ministre du Travail, qui fragilise notre droit de grève, témoignent que les acquis syndicaux doivent être sans cesse défendus.
David et Marc-André ont mis en preuve une donnée bien réelle : si la CSN a gagné 15 000 membres au cours des trois dernières années uniquement par l’arrivée de nouveaux syndicats, 2500 membres ont quant à eux quitté les rangs de la centrale. Et la majorité de ces pertes sont dues… à des requêtes en révocation, plus nombreuses que des maraudages. « Et presque tout le temps, ces requêtes sont pilotées par l’employeur », rappelle David Bergeron-Cyr.
Pourquoi ces travailleuses et ces travailleurs font-ils le choix de quitter leur syndicat ? Les délégué-es présents identifient plusieurs facteurs.
« Les autres syndicats peuvent essayer de nous vendre le rêve, mais l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs », a expliqué un congressiste.
« La solution, c’est la vie syndicale. C’est important de prendre le temps de fraterniser avec les personnes avec qui on milite. On doit connaître les gens avec qui on travaille », a conclu David Bergeron-Cyr.